dimanche 17 octobre 2010

Nous deux


(photo : E - S.A)

Des bulles de savon. Un instant tout simple, tout fragile. Une explosion de couleurs qui parfument ma vie de bonheur. Mon Aimé, ma Vie. Nous bâtirons ensemble cet existence qui nous ressemble. Repeindrons nos murs en blanc et en rouge. Choisirons ces lumières qui nous vont bien. Disposerons amoureusement nos bouquins. Déciderons de nos rêves et de nos folies. Nos folies. Nos gestes inconsidérés, nos brûlures et nos passions. Parce qu'il est hors de question que nous soyons autrement que ce que nous avons appris à être, à deux.

Nous deux.

Alma

lundi 15 février 2010

Dis, quand reviendras-tu


Cet après-midi, ton sourire avait, dans cet air doré, mais dans cet air glacé, un mélange de tristesse et de confiance. Tu m'as enlacée et au creux de mes oreilles, j'ai senti le vent me murmurer "Mon âme". Le vent connaît mon prénom. Connaît-il également ce gouffre d'amour dans lequel je me noie sans toi ?

Alma

jeudi 28 janvier 2010

Notre essence

Claude Monet, Train dans la campagne


Tu me sens loin, peut-être. Pourtant il n'y a pas de chemin qui nous sépare. Si le souffle te manque, s'il te semble errer dans la quête désespérée du havre de mes bras, cesse aussitôt ta course. Ferme les yeux, ouvre-toi et laisse cette petite chaleur de l'âme t'envahir et devenir grande. Car je voyage dans tes pensées.

Je marche dans la ville et les gens ne savent pas ce qui me tient le bras, m'empêche de tomber et me fait avancer. Je le vois et c'est toi. Nos esprits se rencontrent et tiennent de drôles de conversations. La magie a opéré. Je suis toujours là. Au plus près de toi.




Max

mercredi 7 octobre 2009

Du bout du monde

© Alma


La matinée avance les pions d'une vérité cruelle. Davantage soucieux de rendre aveugle ton chagrin avant qu'il ne soit plein, je n'avais pas réalisé qu'une fois rentré je serai vraiment seul. Le soudain poids de ton absence s'est imposé. Tes petits mots laissés comme de petites fleurs au milieu de la rosée. Moi qui t'exhorte à vivre forte et voler haut, je lutte maintenant avec d'autres faiblesses. Je te veux sans entraves et pourtant être en toi. Car c'est aussi physique. Cela se manifeste même surtout dans le monde physique.

La nuit j'aime tant me frotter aux frontières de notre lit, les faire surgir dans les doux spasmes qui nous relient. Qu'importe si le sommeil en sort meurtri. Ta peau m'appelle et m'ensorcelle. Sauf qu'aujourd'hui mes mains n'ont rien à bousculer.

Battements de paupières
Un tour de vide.
Cœur prisonnier
Je vis fragile.

Encore une nuit sans toi. Vois-tu venir cette tempête ?
Devant moi les arbres plient. J'ouvre le ciel en deux. Nous rejoindre, et que ton souffle soit sur moi.


Max

vendredi 19 juin 2009

Réapprendre


(c) Alma

Tu vois, j’ai cette petite boule au ventre soudain, que je pensais éteinte depuis quatre mois. Depuis quelques heures, elle semble se réveiller, tremblante comme après une hibernation difficile. Elle époussette, tiraille un peu dans les coins, cherche ses marques. Nul doute que si je ne la fais pas taire immédiatement, par quelque moyen que ce soit, elle me minera pendant tous ces jours où tu seras loin de moi.


Je ne t’écris plus depuis que tu as envahi ma vie. Ai-je besoin d’un manque pour que les mots acceptent de revenir se poser, papillons de douceur pour apaiser la douleur ? Ta présence, naturelle à mes côtés, matin, soir, aube et lune. Comment ai-je fait sans toi ces trente dernières années ? Ce soir, tu erres à 800 kilomètres de moi. Et je ne sais plus, je ne sais plus, comment agir, comment penser, ni même comment respirer.

Comment vit-on, déjà ?


Alma

vendredi 20 février 2009

Et peindre ta peau en rouge


Approcher timidement la vie, qui, fragile, pourrait d'un battement d'aile s'envoler effrayée. Lui accorder ces sourires qui mettent l'âme en rideaux à fleurs. Pinceau dans une main et impatience dans l'autre, distiller délicatement de petits morceaux de bonheur entre ces murs tout neufs. T'entendre déballer en chantonant tes années passées et décorer déjà les cloisons blanches de nos années à venir. Silloner entre les cartons de nos vies qui se mélangent, observer la manière dont nos envies s'entrelacent, te faire de la place dans mon armoire, me faire une place en toi.

Et saluer, le matin au réveil, l'odeur du café désormais partagé.

Enfin, nous voilà.

Alma

samedi 7 février 2009

Redécorer l'azur

Caravaggio, Amor vincit omnia


De vives arpèges de mandoline me parviennent. J'émerge de la poussière.

J'accumulais des étages, je grimpais les marches qui devaient me permettre de mieux te voir. L'aperçu est encore ténu mais il m'amuse. Promesses de douces embrassades. Je te devine là, tout autour. Comme la musique virevoltante de Vivaldi. Comme ce tourbillon insensé de neige qui me faisait perdre la notion du haut et du bas. C'est un délice que j'entrevois. Un autre. Tant.

Tant je me tends. Tu sais mais fais semblant et je joue le jeu. Ce sera alors si simple, simple comme le feu qui immanquablement réchauffe. Je me glisse par-dessus ton épaule, guettant la suspension de ta respiration, prêt à étreindre ce moment où soudain plongée dans mon regard, mon âme, tu diras : « enfin, nous voilà. »

Et là, voilà.


Max

dimanche 25 janvier 2009

Deux, et le monde


(c) Kersting


Bientôt la vie à deux. Oui.
Nous l'avons choisi, nous l'avons attendu. Cet instant.
Bientôt nous deux à la même fenêtre, penchés sur le même monde : le nôtre. Il s'agira de regarder loin, de regarder ensemble, d'écouter les battements de nos coeurs, qu'ils battent ou non à l'unisson. D'écouter l'autre, toujours.
Nous avons tout à apprendre. Tout.
Mais j'ai toujours eu soif de tout, et j'ai plus que jamais soif de toi.

Alors je n'ai pas peur.

Alma