mercredi 15 octobre 2008

Et peut-être qu'après


Nicolas De Staël, Étude de paysage


Et peut-être qu'après, nous lancerons nos filets dans l'océan des rêves, nous peindrons la face du monde pour qu'elle connaisse notre bonheur, nous arraisonnerons les oiseaux du temps pour qu'ils posent leurs pattes de vent sur la douce crête de nos sentiments, nous hisserons la voile qui, comme un châle, étreindra nos corps dans leur course, et dans la marge nous cueillerons les astres vibrants des cieux qui nous portent.

Et peut-être qu'après, roulés en boule dans le rude creux des angoisses éternelles, nous apaiserons aussi ce que la peine des jours ne craindra pas de nous faire voir. Ainsi nos rêves, toujours guettés au réveil, nos spasmes dans l'attente, nos douleurs et nos espoirs dans la nuit qui embrument la conscience dans une tendre insouciance, révèleront la vérité d'une existence encore jeune de miracles tendus vers l'abîme d'un abandon heureux.


Max

6 commentaires:

Cécile a dit…

Je confirme, la blogo offre de bien belles surprises...

Molécules d'amertume a dit…

Bienvenue Cécile.

Anonyme a dit…

je passe de textes en textes sans jamais me lasser.

c'est juste beau.

merci

didier

Cécile a dit…

Je comprends tout... pfff ! pour vivre heureux, vivons cachés, n'est-ce pas ? ;)

Anonyme a dit…

post-Nice. Merci

Anonyme a dit…

besoin de verifier:)