mardi 16 décembre 2008

Neige


© Cyberclub de Chicoutimi


Je t'entends tant que j'en crève. Rien d'un balbutiement. J'accueille, réjoui, ce cri puissant qui m'affole. Ta voix, mon manteau. Ton chant, mes semelles. Et franchir les ponts sans jamais craindre de perdre l'équilibre.

Alors oui, j'ai froid. Mais le soleil percera l'ondée mauvaise. Les yeux fermés, derrière le brouillard déjà je sais. Les pieds sur terre, il me semblera voler.


Max

dimanche 14 décembre 2008

Brouillard


(c) Archip Iwanowitsch Kuindshi


Les mots ne suffisent plus, m'entends-tu ?

Alma

mardi 9 décembre 2008

Râle

J'étouffe entre ces parois trop froides bout de table inutile lit froissé pour qui pour rien tristesse honorée dont ton absence est la cause la faute à personne pas la faute sensation atroce de manque toi et pourtant j'ai un coeur j'aime envie de me couler dans tes bras dormir dans tes cheveux embrasser cette peau maintenant maintenant dormir mais aussi vivre éveillé toujours aller vers toi et ne pas te confronter à ces tourments gris pas moi pas moi qui risqueraient de contaminer ton humeur que je ne veux que porter vers la légéreté et la profondeur et tout d'une traite et là maintenant vite et d'un bloc le temps ne s'arrêtera pas le temps filera pour multplier nos occasions de croquer nos vies oui toi.

Nos vies.


Max

mercredi 3 décembre 2008

De la Garonne et d'autres envies


(c) Alma


La Garonne coulait sous nos pieds. C'était un soir de septembre. La lumière dorée caressait les ombres, soulageait les contrariétés de la journée qui venait de s'écouler. Fin d'après-midi d'automne. Je t'ai rejoint. Il faisait encore chaud, si bon que j'ai vite envoyé valser chaussures et autres prosaïsmes encombrants. Remonté le pantalon en haut des genoux. Remonté les yeux au ciel, senti ta main au creux de mes reins.
Des Garonne pareilles, je t'en offrirai encore, par bouquets de soleil. Des Garonne pareilles, Nougaro qui s'en dédit, je t'en offrirai le jour, la nuit. Quai de Tounis ou ailleurs, notre nouvelle vie passera au rythme lent des flots, au rythme rapide des bateaux, au rythme capricieux de nos mots.
Au rythme tout puissant de nos idéaux.

Alma