jeudi 16 octobre 2008

J’écris pour filtrer le vent

Ta lune est éprouvante, elle me poursuit jusqu’ici.
Mon lunaire Apollinaire…
« Passons puisque tout passe, je me retournerai souvent, les souvenirs sont cors de chasse, dont meurt le bruit parmi le vent. »

J’écris pour moi. Pour filtrer le vent, je crois. Mes cheveux sont emmêlés, je veux pouvoir les laisser vivre, hurler ce tintamarre qui m’enchaîne à la logique, à la structure, à la rationalité. Je veux pouvoir crever l’abcès de l’implicite.
Je veux pouvoir te hurler à la lune, tous genoux écorchés, vider mon sang, épouser des orages, crever des éclairs, dévorer des nuages et surtout, surtout, me laisser tomber d’une falaise dans tes bras ouverts. Tout sauf une quelconque et commune extériorité.

Je n’écris pas pour te répondre, j’écris pour me rétorquer, jusqu’à me donner la nausée, que l’envie ne doit jamais, jamais être reniée.

Au risque ultime de voir le gouffre de la quotidienneté s’ouvrir sous nos pieds.


Alma

7 commentaires:

Anonyme a dit…

thats amazing story.

dubleudansmesnuages a dit…

Je vous ai découvert chez Lali et après avoir lu l'ensemble des billets me voilà nez à nez avec un blog que je viendrais visiter regulièrement.
Ce texte est magnifique.
Beaucoup de plaisir, de bonheur et longue vie a votre blog.
A dimanche dans ma belle toile.

Molécules d'amertume a dit…

Merci, dubleudansmesnuages...
On va essayer.

Anonyme a dit…

Les mots me manquent, pardonnez moi, je suis émue. Vos lignes sont si pleines de poésie, de tendresse et de lucidité... Je suis émue.
Merci d'être venue chez moi et de m'avoir ouvert votre porte. Merci, vraiment.
A bientôt de vous lire

Anonyme a dit…

À bientôt, M.

Max

Anonyme a dit…

sublime.
la musique des mots est suffisante...

didier

PS : je glisse un lien de votre blog sur le mien si cela ne vous dérange pas.

didier.

Molécules d'amertume a dit…

Non, bien sûr que cela ne nous dérange pas. Au contraire.
Merci Didier.