dimanche 19 octobre 2008

La force de l'horizon


Et quoi, pas de nouvelles, pas de lettres. J'ai l'impression d'avoir perdu l'horizon.
Le tumulte de mes idées se réduit à toi, à ce qui t'entoure, à ce qui a probablement étayé ta journée.
Je me sens misérable, misérable d'être ainsi dans l'attente, et en un même élan, gonflée soudain par la force de mes certitudes : j'aime, oui, j'aime. Je n'ai pas attendu trente ans pour aimer ; j'ai perçu quelquefois ce fragile ébranlement du coeur. Oui. J'ai des histoires, j'ai mon histoire, celle qui m'a permis d'être aujourd'hui. Mais aujourd'hui, ô. Rien n'est semblable, tout est différent et pourtant c'est ainsi que cela doit être et pourquoi cela n'a-t-il donc pas toujours été et cela sera-t-il ainsi toujours et comment faisais-je avant, qui étais-je demain, comment serai-je hier.

Je me suis affinée auprès de toi, mais j'ai déjà perdu des forces.

Et je suis ici prise d'une telle angoisse à l'idée qu'en t'écrivant je te perdrais peut-être, je me perdrais peut-être.

Alma

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous dîtes merveilleusement les pensées d'une femme amoureuse. Vos mots me racontent... Et vous sentir si semblable allège la solitude qui me saisit ce soir.
Merci...

Anonyme a dit…

"M" n'y va pas de main morte... elle se met à votre place ! (rires)
Bon courage Alma...

Anonyme a dit…

C'est magnifique ! Je suis sous le charme polisson de cette attente. Vous ne vous perdrez pas, cet homme vous aime indubitablement. Quelle grace, quel élan.
Je suis un peu vieux à présent mais je consomme toujours les belles histoires d'amour.
Allez... continuez... je suis impatient...
Merci.
Roger

Molécules d'amertume a dit…

Merci à vous, lecteurs attentifs et attentionnés.

Alma